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TBS-2016 Infections

Durant la période 2009-2013, environ 650 personnes sont décédées chaque année d’une infection en Région bruxelloise. Les causes de décès les plus fréquentes sont les pneumopathies et la septicémie.

Pour la période 2010-2014, 21,3 nouveaux cas de VIH par 100 000 habitants ont été diagnostiquées en moyenne, par an, en Région bruxelloise. L’épidémie de VIH est concentrée essentiellement dans deux populations, à savoir les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, principalement belges et européens, et les personnes, originaires de pays d’Afrique subsaharienne, qui ont contracté le virus via des rapports hétérosexuels. Depuis l’introduction des thérapies antirétrovirales en 1996, l’espérance de vie des patients vivant avec le VIH augmente. Par conséquent, le nombre de nouveaux malades du sida ainsi que les décès liés au sida ont diminué. Les principales infections sexuellement transmissibles, infections à Chlamydia, gonorrhée et syphilis sont en augmentation continue en Région bruxelloise comme en Belgique.

L’hépatite virale est une inflammation du foie provoquée par l’un des cinq types de virus (A, B, C, D et E. Les hépatites aiguës A, B et C sont à déclaration obligatoire en Région bruxelloise afin de prévenir la contamination des contacts proches des patients. Les hépatites A, B et C diffèrent au niveau du mode de transmission du virus, de l’évolution de la maladie, du traitement, ainsi que de la prévention. Au cours de la période 2009-2013, 93 décès dont la cause sous-jacente est une hépatite virale ont été enregistrés, ce qui correspond à moins de 20 décès par an. L’incidence rapportée des hépatites B et C est plus élevé en Région bruxelloise par rapport aux autres régions.

Bien que l’incidence de la tuberculose connaisse une tendance à la baisse en Région bruxelloise, cette maladie reste un problème alarmant pour certains groupes de population qui sont davantage exposés au risque, comme les sans-abris, les personnes en grande précarité et les migrants originaires de pays à haute prévalence. Or, ces groupes sont relativement nombreux dans la Région. En 2014, 290 patients tuberculeux ont été déclarés dans la Région bruxelloise, ce qui correspond à 24,9 patients par 100 000 habitants. La plupart sont des hommes.

L’incidence rapportée des infections invasives à méningocoques diminue en Région bruxelloise comme dans le reste du pays, grâce à la vaccination systématique. Par contre, une augmentation du nombre de cas rapportés de maladie de Lyme est observée en Région bruxelloise, malgré une tendance stable en Belgique. La légionellose augmente légèrement en Région bruxelloise comme en Europe (en moyenne, 50 cas par année). La majorité des cas sont isolés et diagnostiqués chez des personnes de plus de 50 ans.

Plus d’un demi-million de Belges ont consulté le médecin généraliste pour syndrome grippal en moyenne par saison grippale pour la période 2010-2014. Le vaccin contre la grippe a offert une protection modérée pour les deux dernières saisons. Selon les Bulletins statistiques, 21 Bruxellois sont décédés de la grippe durant la période 2009-2013.

Les infections à Clostridium difficile sont une cause majeure de diarrhée et de colite pseudomembraneuse dans les institutions de soins aigus et chroniques. En 2013, la mortalité liée aux infections intestinales est de 2,6 décès par 100 000 habitants en Région bruxelloise. Le risque augmente avec l’âge : plus de 80 % des décès concernent des personnes de plus de 75 ans. Le nombre de déclaration de gastro-entérites d’origine alimentaire augmente d’année en année. En 2014, on a recensé 71 notifications toxi-infections alimentaires collectives en Région bruxelloise

Il existe une tendance claire à l’amélioration du contrôle des maladies infectieuses pédiatriques à prévention vaccinale. En Belgique et en Région bruxelloise, certaines maladies ne surviennent plus ou rarement telles la diphtérie, la polio, la rubéole, les infections à Haemophilus influenzae de type b et les infections à méningocoques de sérogroupe C. Le nombre de cas rapportés de rougeole, d’infections à rotavirus et d’infections invasives à pneumocoques diminue considérablement.

La déclaration obligatoire des maladies infectieuses et le service d’inspection d’hygiène sont des outils importants de la politique de santé. Ils permettent d’identifier les problèmes de maladies transmissibles puis d’intervenir sur le terrain pour protéger la santé de l’entourage et de la population.

Auteurs

Crombe,F., Quoilin,S. (Service Epidémiolgie des maladies infectieuses, Direction Opérationnelle Santé publique et Surveillance, ISP-WIV), Verduyckt,P., Missinne,S., Hercot,D., Deguerry,M.

Date de publication

Introduction

Dans ce dossier les différentes maladies infectieuses les plus importantes en Région bruxelloise sont présentées tour à tour : le VIH et les IST, les hépatites, la tuberculose, les infections invasives à méningocoques, la maladie de Lyme, les maladies qui peuvent être prévenues par la vaccination,…
Le fonctionnement et les missions de la surveillance des maladies infectieuses en Région bruxelloise sont également présentés.
Ce chapitre a été rédigé en étroite collaboration entre l’Institut de Santé Publique (ISP-WIV) et l’Observatoire de la Santé et du Social.

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