En Région bruxelloise comme dans le reste du pays, le nombre brut d’invalides a augmenté progressivement ces 15 dernières années. Cette augmentation est liée à une augmentation du nombre de titulaires indemnisables, particulièrement suite à la plus grande participation des femmes au marché du travail, au recul de l’âge de la retraite des femmes, et au durcissement des conditions d’accès aux prépensions et à la retraite anticipée.

Le risque d’invalidité augmente fortement avec l’âge. A âge égal, il est plus élevé pour les femmes que pour les hommes, et pour les ouvriers que pour les employés. Entre 2005 et 2015, l’augmentation du taux d’invalidité observée parmi les travailleurs du régime des salariés est expliquée principalement par l’augmentation de l’âge moyen des titulaires indemnisables. Le taux d’invalidité est deux fois plus faible parmi les indépendants que parmi les salariés. Cette situation est liée aux différences entre les métiers exercés et aux différences de droits relatifs aux invalidités entre le régime des salariés et des indépendants.

Les pathologies à l’origine des invalidités sont principalement les troubles mentaux et les troubles musculo squelettiques et leur taux n’a cessé d’augmenter. Par contre, le taux d’invalidité lié aux maladies du système circulatoire a, quant à lui, connu une légère diminution. Ces constats s’appliquent aussi bien aux salariés qu’aux indépendants.

Il existe des inégalités spatiales importantes en termes d’invalidité en Région bruxelloise. La proportion d’invalides parmi la population d’âge actif augmente au fur et à mesure que le niveau socioéconomique de la commune diminue, ce qui est notamment lié au pourcentage d’ouvriers dans ces communes.